Page:Desbordes-Valmore - Les Veillées des Antilles, tome 1, 1821.pdf/110

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.


LUCETTE.

Sur les bords gracieux de l’Adour, au pied des Pyrénées qu’elle arrose, une cabane égayée par les rayons du soleil levant s’ouvrait dans la vallée. Le printemps portait sa couronne d’un front calme et serein ; qu’elle est belle et brillante dans les vastes campagnes de ce pays enchanté !

Lucette, sur sa porte, les yeux encore pleins de sommeil, livrait sa pensée du matin aux rians présages qui éclataient dans les prairies couvertes de rosée ; on devait y danser tout le jour, et l’Aurore ouvrait la fête en y jetant des fleurs.

Après avoir caressé d’un regard les plaines et la colline, après avoir fixé