saisissant par ruse, et passant ses bras à l’entour de son corps, tandis que Lucette arrêtait ses mains dans les siennes, lui criait aux oreilles : Ô mon frère, écoute ! Isidore m’aime plus que lui ; j’aime Isidore plus que moi ; nous voulons danser ensemble à la fête ; et voilà ta fiancée qui te dira le reste. — Elle s’envola, laissant à Lucette le soin de l’instruire davantage ; et Lucette tenait encore les mains d’Alexis ; mais ce n’était plus nécessaire ; Alexis ne fuyait plus. Ce mot de Rose : Isidore m’aime, j’aime Isidore, avait suffi pour l’enchaîner aux pieds de sa chère accordée, qu’il regarda avec une surprise pleine de charmes, et en soupirant profondément ; et Lucette, voyant qu’il n’était plus besoin de lui tenir les mains pour l’arrêter, se laissa tomber près de lui sur l’herbe.
— Tu n’es donc plus malade et fâché