mides, la regardait, lui dit avec douceur :
« Vous êtes très-bonne, Sarah ; en vérité, vous êtes une fille très-soumise. »
Quand elle fut retirée le soir dans sa chambre, une réflexion la saisit tout-à-coup. Elle n’avait pas vu de tout le jour Arsène aller et venir dans l’habitation. Ses dernières paroles, quand il l’avait quittée, revinrent confusément dans sa mémoire ; elle fut tentée de l’appeler ; une crainte secrète l’arrêta. Le calme avait succédé dans l’île à la confusion de la journée. Un profond silence régnait autour d’elle ; mais son inquiétude en éloignait le repos. Pour la seconde fois elle se rendit seule à la cabane d’Arsène, qu’elle trouva renversée par l’ouragan du matin ; Arsène n’y était pas : elle appela doucement et à plusieurs reprises, et n’entendit que les gémis-