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Les pavots vont pleuvoir sur sa lente carrière.
Au ciel, qui donne tout, offrez votre prière ;
Elle est pure et charmante, et vous la dites bien.
La voix et faible encore ; mais c’est Dieu qui l’écoute !
Un faible accent vers lui sait trouver une route ;
Il entend un soupir ; il ne dédaigne rien.
Et maintenant dormez. Leurs mains entrelacées
Semblent lier encor leurs naïves pensées.
Hélas ! ces cœurs aimants qu’elles viennent d’unir,
Ne les séparez pas, mon Dieu, dans l’avenir !


Ils dorment. Qu’ils sont beaux ! Que leur mère est heureuse !
Dieu n’a pas oublié ma plainte douloureuse ;
Sa pitié m’écouta… Tout ce que j’ai perdu,
Sa pitié, je le sens, me l’a presque rendu !


Sommeil ! ange invisible, aux ailes caressantes,