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l’enfant.
C’était pour les revoir qu’il se baignait si vite.
Mais je n’ai point de peur, ils ne sauraient bouger ;
Ils n’ont pas une plume et n’ont rien à manger.
la mère.
Que vont-ils devenir ?
l’enfant.
J’en ferai dans l’hiver un semblant de bocage ;
Et j’aurai mille oiseaux qui chanteront toujours.
Que de musiciens pour amuser mes jours !
Quel bonheur de nourrir tant de joyeux esclaves !
À peine ils sentiront leurs légères entraves.
Ô ma mère, j’y cours.
la mère.
Quelque chose de triste entoure ce réduit ;
Restez ! de noirs soldats les farouches cohortes
Au coucher du soleil ont assailli nos portes.