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l’enfant.

Tout se calme et s’endortEt mon père ?

la mère.

Tout se calme et s’endort. Et mon pèreIl soupire,
Comme l’oiseau du ciel un moment arrêté ;
Mais Dieu, qui voit partout, veille à sa liberté.

l’enfant.

Le roi le voudra-t-il ? nous rendra-t-il mon père ?

la mère.

Oui, mon fils, oui, mon bien, maintenant je l’espère ;
Oui, s’il a des enfants comme les miens chéris,
Des jeunes suppliants il accueille les cris.
Un père a dans le cœur je ne sais quoi de tendre ;
Toutes les voix d’enfant savent s’y faire entendre.

l’enfant.

Je veux le voir. Venez ! conduisez-moi vers lui.

la mère.

Oui, mon amour, demain.