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reuses qu’elles sont attrayantes : il ne le savait pas, lui si nouveau dans ce monde.

Ainsi donc sa mère, triste et active en même temps le veilla nuit et jour, ouvrant fréquemment les fenêtres, afin que son lit qui n’était pas plus grand qu’un berceau, fût constamment purifié par l’air.

Mais les parfums avaient comme paralysé l’enfant. Sa mère en était si pleine d’affliction qu’elle ne mangea plus, ne dormit plus, et laissa coucher son doux malade sur ses genoux, jusqu’à ce qu’elle devint malade elle-même ; car, nulle peine ne lui paraissait trop grande pour sauver la vie de sa jeune créature.

Il plût a Dieu de rouvrir les yeux fermés de l’enfant. Un soir il sourit à sa mère, et ils furent guéris tous deux !

Alors elle pensa qu’il allait être reconnaissant, qu’il l’aimerait davantage ; car elle l’aimait davantage aussi pour tous les