Page:Desbordes-Valmore - Livre des mères, 1840, t1.djvu/170

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LE PETIT MENDIANT.

Un petit pauvre suivait avec obstination un vieillard dans sa promenade, et criait :

— Monsieur ! ce n’est point pour moi, monsieur ! c’est pour ma pauvre mère. Ah ! ma pauvre mère ! si j’avais de quoi lui acheter un pain.

Le vieillard, ému de cette vive prière pour une mère, et de cette voix d’enfant qui a toujours une grande puissance sur l’homme, s’arrêta, parcourut des yeux la