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Page:Desbordes-Valmore - Livre des mères, 1840, t2.djvu/137

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femme insoucieuse en se remettant à tirer le lin d’une quenouille de chanvre.

— « Mais, ma tante Dorothée Carbonnel, comment ! repart Oscar qui ne comprend pas que sa tante soit inconnue à quelqu’un dans le monde, elle est à Dammartin, ma tante ! et c’est ma tante. »

— « Ah ben ! faut que vous retourniez sur vous, et puis prendre la fourche à votre main droite, et ce sera par là. Y aura toujours quéque laboureur en champ pour vous montrer. »

Oscar dérouté et las du repos même qu’il avait pris, car il en sentait mieux sa fatigue, rebrousse chemin. Alors le soleil lui donna en plein dans la figure, sans chapeau, sans quelques larges feuilles pour cacher un peu sa tête qui bout comme au milieu de la chaudière de midi ; c’est à tomber sur place ; aussi lève-t-il pesam-