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Page:Desbordes-Valmore - Livre des mères, 1840, t2.djvu/90

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rent ses sœurs qui l’aimaient tendrement.

Marie déclara qu’elle était bien malheureuse.

Alors toutes s’empressèrent de lui apporter ses joujoux qui traînaient ; mais elle en avait mal au cœur, et se détourna en criant qu’il y avait un complot contre elle, que tout le monde voulait la faire mourir de chagrin !

Dans ce moment, sa mère qui connaissait la cause de son sommeil et du désordre de cette petite paresseuse entra.

— Regarde autour de toi, Marie, dit-elle en lui prenant la main avec douceur, cherche, en nous comptant l’une après l’autre, celle qui a voulu te rendre malheureuse. »

Marie eut beau parcourir tous ces visages bienveillants, elle n’y trouva pas son ennemie. Alors elle dit d’une voix honteuse :

— Je ne sais pas ! »