Page:Desbordes-Valmore - Pauvres fleurs, 1839.djvu/133

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Comme un pauvre enfant
Que rien ne défend,

Vous me laissez là,
Dans ma vie amère ;
Vous me laissez là,
Et Dieu voit cela !

Savez-vous qu’un jour
L’homme est seul au monde ?
Savez-vous qu’un jour
Il revoit l’amour ?

Vous appellerez,
Sans qu’on vous réponde,
Vous appellerez ;
Et vous songerez !…

Vous viendrez rêvant
Sonner à ma porte ;
Ami comme avant,
Vous viendrez rêvant.

Et l’on vous dira :
« Personne !… elle est morte. »
On vous le dira ;
Mais qui vous plaindra ?