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De vos fronts consternés, mères inconsolables,
Les cyprès tomberont,
Quand pour vous emmener, messagers adorables,
Vos enfants descendront.

« Vos sanglots se perdront dans de longs cris de joie,
Quand vous verrez la mort
Bercer aux pieds de Dieu son innocente proie,
Comme un agneau qui dort.

« La mort, qui reprend tout, sauve tout sous ses ailes,
Sa nuit couve le jour.
Elle délivre l’âme, et les âmes entre elles
Savent que c’est l’amour ! »

Ainsi, Madame, allons ! L’augure a trop de charmes
Pour n’être pas certain :
Allons ! Et dans la nuit tournons nos yeux en larmes
Vers le soleil lointain !


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