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LES DEUX MARINIÈRES.


Marina.

Entends-tu le canon du fort
Pour le vaisseau qui rentre au port ?
Mais, cousine, le capitaine
Tient l’équipage en quarantaine !
Viens voir de loin le bâtiment
Qui te ramène ton amant.

Laly Galine.

Laisse-moi reprendre mon cœur
Qui s’en va de joie et de peur.
J’avais rêvé cette nouvelle,
Mais vois ! je suis moins forte qu’elle…
C’est ma neuvaine au roi des cieux
Qui met de tels pleurs dans mes yeux.

Marina.

Tu me fais rire avec tes pleurs :
Prends plutôt dentelles et fleurs !