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DANS L’ÉTÉ.


Un danger circule à l’ombre,
Au chant de l’oiseau,
Qui descend, dès qu’il fait sombre,
Se plaindre au roseau.
Alors tout ce qui respire
Se prend à rêver ;
Et le ruisseau qui soupire
Semble l’éprouver.

Partout les nids et les ailes
Tremblent doucement,
Dénonçant des tourterelles
L’entretien charmant ;
L’été brûle avec mystère
Dans les lits en fleurs
Des seuls amants de la terre
Sans blâme et sans pleurs.

Et si trop jeune encore
Pour fuir un danger,