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LE PUITS DE NOTRE DAME À DOUAI.


Vieux puits emmantelé de mousse et de gazons,
Flot caché qui lavais le rang de nos maisons,
Centre d’égalité pour tout le voisinage,
Innocent cabaret du vieux et du jeune âge
Par le riche et le pauvre envahi chaques jours
Je te salue, ô toi qui te donnes toujours !
 
Dieu n’aura pas permis que l’on séchât ta source.
Et les enfants nouveaux y dirigent leur course,
Et les femmes encore y vont entretenir
Leurs bonheurs d’autrefois qui font mon souvenir.
 
Car au soleil couchant, du fond de leurs familles,
Glissaient au rendez-vous les plus petites filles,
Pareilles aux ramiers que l’on se plaît à voir
S’abattre et s’étaler au bord d’un abreuvoir,
Dans le gravier qui brille imbiber leur plumage
Et roucouler entre eux leur bonheur sans nuage.