Page:Desbordes-Valmore - Poésies inédites, 1873.pdf/219

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
160
FOI

Adieu, fille de mes larmes,
Revue à force d’amour,
Quand le temps rompra ses armes,
Tu me suivras au grand jour.
A ton épreuve asservie,
Va plaindre les plus souffrants,
Et pour gagner l’autre vie,
Retourne avec les mourants. >>
L’ombre alors pressa ma lèvre
D’un baiser lent et profond,
Qui d’une indicible fièvre
Fait encor battre mon front.
Montez, mon humble courage,
Sous les insultes du sort :
J’irai plus haut que l’orage
Dans les ailes de la mort !
viava