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Page:Desbordes-Valmore - Romances inédites, 1928.pdf/28

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Alouette, hélas ! petite Alouette,
Ton cœur est content, ta voix peut chanter,
Tes œufs sont éclos et la bergerette
Ne t’écoute au loin que pour t’imiter.

De ton nid d’amour tu prends la volée
Pour aller aux cieux dire ton bonheur.
Sitôt que des cieux la route est voilée,
Tu reviens au nid reposer ton cœur.

Alouette, hélas ! sois toujours heureuse
Au milieu des blés, du ciel et des fleurs ;
Mais dans la saison qui rend amoureuse
Demande à l’amour d’essuyer mes pleurs.

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