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LA MIGRAINE.

par sa volonté à ce bal où devait briller Nérestine. Elle se retira donc, non sans avoir tendrement embrassé la jeune veuve et sa tante, et pressé leurs mains avec toute la force que lui laissait sa malencontreuse migraine.

— Concevez-vous, ma tante, tout le plaisir que me promet ce bal ? dit-elle, dès que madame Denneterre fut sortie.

— Il est certain que le hasard vous sert mal, reprit sa bonne tante, triste ou gaie suivant la physionomie changeante de madame de Sévalle. Mais, mon enfant, une contrariété ne doit pas aller jusqu’à la douleur. Il est fort inutile, parce que madame Denneterre a la migraine, de vous en donner une.

— Ah ! si c’était vrai, ma tante ! et si