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L’ENTRETIEN.

armée, qui l’étonne et le déconcerte ; il pâlit, ma gaîté redouble, il me presse, m’étouffe, m’assassine de questions ; alors, ma foi, je me crois obligé de lui découvrir qu’il est dans une direction dangereuse, qu’il doit rétrograder, s’il ne veut devenir la risée de tous nos jeunes gens, et ce qui est bien pis, de toutes nos femmes à la mode, dont il a captivé déjà l’intérêt et l’amour-propre.

— Ah ! je le sais ! mais il paraît qu’il n’y répond pas ainsi que madame Denneterre se le persuade. Elle raconte alors à son neveu la visite de madame Denneterre, ses projets sur Camille, et l’obligation que sa nièce a contractée de conduire Nérestine au bal, afin de ne point perdre cette brillante occasion d’attirer les vœux du jeune colonel. À sa manière d’en parler,