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LE RETOUR.

le cœur de Georgina dans un désordre plus grand encore.

— Ah ! ma tante ! suis-je assez punie, cria-t-elle tremblante et se jetant vers madame Nilys, qui avait fait promettre qu’on ne rentrerait pas sans l’embrasser. Elle voulait encore un reflet de la fête.

— Quoi donc ! mon enfant, ma fille ! dit-elle en l’attirant toute parée de fleurs sur son lit blanc et rangé comme elle.

— Ernest ! Ernest !…

— Eh bien ! où est-il notre Ernest ?

— Je l’ignore, répondit Georgina en versant un torrent de larmes. Je ne sais ce qu’ils ont dit, ce qu’ils ont fait, ils sont sortis du bal, lui et… les autres.

— Vous ne vous ressouvenez pas ? interrompit Nérestine qui brûlait de répandre sa douleur de jeune fille, pas