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LE RETOUR.

la nouvelle mariée, encore avec sa couronne, et des diamans ! des diamans !

— Mais ce n’est pas cela, ma petite, interrompit madame Nilys effrayée.

— Ah ! c’est vrai ! c’était affreux ! car je ne pouvais retenir monsieur Ernest, moi ! reprit-elle en pleurant avec amertume ; il m’enlevait comme un oiseau par les ailes, quand nous avons vu tout-à-coup cette scène dont nous étions bien loin.

— Ma Georgina ! ne pouvez-vous éclairer un peu tout cela ? Je suis fort inquiète, dit madame Nilys en regardant la pâleur alarmante de sa nièce, qui paraissait de marbre.

— Je raconte, moi, madame, reprit Nérestine. Georgina qui n’avait pas voulu danser encore, était assise, pas gaie du tout ; et un magicien lui parlait et traçait