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L’AURORE.

joie d’écouter le bonheur qui nous cherche ! On n’a qu’à mettre alors la main sur son cœur, pour entendre, au milieu d’une foule d’idées fraîches et palpitantes, comme une nuée d’oiseaux mélodieux qui s’éveillent et chantent au-dedans de nous-mêmes.

Et la voilà plus tard qui discute gravement avec Sophie quelques points de sa parure : c’est par ordre du médecin. Jamais Sophie ne s’est montrée plus obéissante ni plus zélée. Comme elle répare avec un soin délicat le désordre de cette belle chevelure humiliée depuis un mois sous les dentelles qui la cachent ! Comme elle relève avec orgueil, sous les parfums oubliés, ces tresses brillantes qui semblent fières de reparaître au jour et d’en refléter l’éclat ; et cette robe de mousseline de