Page:Descartes - Œuvres, éd. Adam et Tannery, I.djvu/207

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

II, 484-4S5.

��XVI.

��18 Décembre 1629.

��9}

��10

��dire qu'il empefche plus qu'a mefme proportion que la première fois; c'eft a dire qu'il diminuera la moi- tié de la vitefle , qui de 4" ne fera q ue 4» & au tr °i~ ûefme momant la pefanteur y adiouftera encore vne vnité a la vitefle, qui feroit -£- fans que l'aer en ofle la moitié & reftey. Et ainfy de fuitte aus autres momans l'empefchemant de l'aer fera g, & g, g-, -g , et fie \ in infinitum, ou vous voyés que ces nombres croiflent touf- iours & toutefois font toufiours moindres que l'vnité. Ac proinde nunquam tanium detrahiîur de celeritate per

��10-p. 94, 1. 7 Ac proinde. . . falfum] Passage traduit en fran- çais, mais contenant après def- cenderet (p. 94, 1. 5) la longue addition suivante :

Et mefme il n'y a perfonne qui ne fçache qu'vne quantité peut eftre accrue à l'infiny fans qu'elle puilTe iamais deuenir égale à vne autre, qui toutesfois ne s'augmentera point. Par exem- ple fi vous adjouftez à l'vnité vn demy, et puis j-, et puis-J-, et ainfi toufiours la moitié de ce que vous y auiez adjoûté la dernière fois, vous pourrez aug- menter cette vnité à l'infiny, fans toutesfois qu'elle foit iamais égale au nombre de deux. Or il faut neceffairement qu'il auouë que c'eft en cette proportion que l'air refifte, à fçauoir en pro- portion géométrique auec la vitefle du mouuement. Car fi c'eft cette vitefle qui eft caufe de cette augmentation de refif- tance de l'air, il faut neceffaire-

��ment qu'à proportion que la vitefle croiftra, la refiftance de l'air croifle aufli, et non pas ny plus ny moins. Pofons donc qu'vne boule defeende dans l'air, et que la force de la pefanteur la pouffe au premier moment comme vn , la vitefle feroit aufli alors comme vn dans le vuide; mais pofons que la re- fiftance de l'air ofte toufiours, comme ie viens de dire, la moi- tié de la vitefle, il s'enfuit que la vitefle de la defeente ne fera que comme vn demy au premier moment; mais au fécond mo- ment la pefanteur pouffe dere- chef le corps graue comme vn, et partant au fécond moment la vitefle feroit comme j ou|, fi l'air n'aportoit point de refif- tance. Mais pource que la refif- tance qu'il apporte en ofte en- core la moitié, la vitefle ne fera que de î [P. 486] au fécond mo- ment, et au troifiefme de ■£, au quatriefme de il, et ainfi à l'in-

�� �