Page:Descartes - Œuvres, éd. Adam et Tannery, I.djvu/238

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s’il a acheué l’infiniment de Mr. Morin ; car ie n’ay point eu de ſes nouuelles il y a long tems.

Ie vous prie de me tenir en vos bonnes graces.

Voſtre très humble desc.

Ce 12e iour de careſme 160. 5

Page 118, l. 15. — L’éolipyle, connu des anciens et décrit dans les Pneumatiques de Héron d’Alexandrie, donne un vent qui était considéré comme conséquence d’une transformation d’eau en air. Dans son célèbre ouvrage : Les Raisons des forces mouvantes, avec diverses machines tant utiles que plaisantes (Francfort, 1615 ; Paris, 1624), Salomon de Caus avait bien montré que le vent en question était un jet de vapeur d’eau. Mais Mersenne semble partager encore l’opinion des anciens, et les idées de Descartes lui-même à ce sujet ne paraissent nullement précises.

XIX.
Descartes a Mersenne.
[4 mars 1630.]
Texte de Clerselier, tome II, lettre 110 milieu, p. 520-521.

La fin de la lettre précédente est nettement marquée sur l’exemplaire de l’Institut ( « Icy finit la lettre manuscrite que j’ay » ), tandis que le texte de Clerselier continue pendant sept pages (520-526). La formule au bas de la page 521 indique la fin d’une lettre (le présent fragment) ; et la suite, le début d’une autre (ci-après lettre XX), dont, comme on le verra, la date semble pouvoir être fixée avec précision au 18 mars 1630, tandis que ce même début indique clairement que Descartes avait écrit à Mersenne quinze jours auparavant, soit le 4 mars. Le présent fragment doit représenter cette dernière lettre, et il est possible qu’il n’y manque qu’un début contenant des remercîments pour l’envoi des observations de Gassend sur les taches du soleil, début que Descartes n’aura pas écrit en minute. La brièveté de la lettre s’explique par cette circonstance qu’une solution de problèmes proposés par Mydorge