Page:Descartes - Œuvres, éd. Adam et Tannery, I.djvu/258

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144 Correspondance. ii, 477-478.

pas toutefois hors de ma profeffion, pource qu'elle ne touche point a ce qui dcpent de la reuelation, ce que ie nomme propremant | Théologie ; mais elle eft pluftoft metaphyfique &fe doit examiner par la raifon humaine. Or i'eftime que tous ceus a qui Dieu a donné l'vfage de cete raifon, lont obligés de l'em ployer principalemant pour tafcher a le connoiftre, & a fe connoiftre eus-mefme. C'eft par la que i'ay tafché de commencer mes eftudes ; et ie vous diray que ie n'euffe fceu trouuer les fondemans de la Phyfique, 10 fi ie ne les eufîe cherchés par cete voye. Mais c'eft la matière que i'ay le plus eftudiee de toutes, & en la- quelle, grâces a Dieu, ie me luis aucunemant fatis- fait; au moins penfe-ie auoir trouué commant on peut demonftrer les vérités metaphyfiques, d'vne i5 façon qui eft plus euidente que les demonftrations de Géométrie ; ie dis cecy félon mon iugemant, car ie ne fçay pas fi ie le pourray perfuader aus autres. Les q premiers mois que i'ay elle en ce pais, ie n'ay tra- uaillé a autre chofe a , & ie croy que vous m'auiés 20 défia ouy parler auparauant que i'auois fait deffein d'en mettre quelque chofe par efcrit ; mais ie ne iuge pas a propos de le faire, que ie n'aye vu prerrieremant commant la phyfique fera receue. Si toutefois le liure dont vous parlés b eftoit quelque chofe de fort bien 25

9-10 ie n'euffe iamais fceu. — i4penfay-ie.

a. Voir Lettre VIII du 18 juillet 1629. Pour un traité, commencé en 1628 à Paris, sur la Divinité, cf. Baillet, I, 170-171.

b. Ouvrage inconnu, sur lequel Descartes revient plusieurs fois dans sa correspondance avec Mersenne. Il n'aurait été tiré qu'à trente exemplaires (Clers., II, 325), sans doute en cachette, et le Minime semble n'en avoir eu d'abord qu'une copie manuscrite (Clers., II, 469).

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