h, 55-56. XXIII. — Sept, ou Oct. i6}o. ic<
latine de cette version française ? Le sens est exactement le même des deux côtés, et, lorsqu'il y a quelque différence, elle est tout à l'avan- tage du latin, comme concision d'abord, la version française étant un peu traînante, et parfois même comme nuance d'expression. Les éditeurs hollandais, Blaeu et Raei (surtout celui-ci qui avait bien connu Descartes), ont pu, en effet, se procurer une copie fidèle des lettres latines, si même ils ne l'ont pas fait venir tout exprès de Paris, en la demandant à Clerselier, qui n'était pas homme à la re- fuser. Aussi plus tard la nouvelle édition donnée à Paris, in-12, en ij25, « où l'on a joint le latin de plusieurs lettres qui n'avoient été imprimées qu'en françois », publie d'abord comme original le texte latin de Blaeu (Epist. XI, /. ///, p. i38), et seulement ensuite la version française de Clerselier (p. 140). Le nom du destinataire manque dans Clerselier et dans l'édition latine.
��Vir Clariffime,
Cundabar ad ea quae nuper fcripferas refpondere, quia nihil habebam, quod tibi valde gratum fore ar- bitrarer : iam verô quia me inuitat Conredor tuus a , 5 libenter aperiam fenfum meum; nam fi verum amas, & fincerus es, libertas orationis meae tibi gratiorerit, quàm filentium fuifîet.
Mujicam à te meam fuperiori anno repetij b , non quod indigerem, fed quia mihi didum erat, te de illâ
io loqui, tanquam ex te didiciffem. Nolui tamen hoc ipfum ftatim ad te fcribere, ne viderer ex fola alterius relatione de amici fide nimis dubitafle. Nunc cum per alia multa mihi confirmatum fit, te inanem iadationem amicitise & veritati praeferre, paucis monebo, fi di-
i5 cas te aliquid alium docuiffe, quamuis verum diceres, tamen effe odiofum ; cum verô falfum eft, multo efle
a. Abraham van Elderen, Conrector du Collège de Dordrecht (1622- i63 7 ).
b. Voir Lettre XVI, p. 100, 1. 10.
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