Page:Descartes - Œuvres, éd. Adam et Tannery, I.djvu/343

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II, 33î-333. XXXVIII. OCT. OU NOV. l6jl. 22Ç

qu'à Leyde ny Fr(aneker),où M. R(enery) euft pu auoir place par cy-deuant, s'il ne l'eult point refufée ou négligée.

Vous me demandez en voftre dernière, pourquoy ie 5 fuppofe toufiours que la Quarte n'eil pas fi bonne que la Tierce ou la Sexte contre la Baffe, & pourquoy lors qu'on oit quelque fon, l'imagination en attend vn autre à l'odaue; ce que ie ne fçache point auoir dit, mais bien que nos oreilles entendent en quelque

10 façon celuy qui eft à l'oclaue plus haut. Et voicy les propres mots du petit Traitté de Mufique, que i'ay écrit dés l'année 1618 : De quartâ : hœc infeliciffima eji confonantiarum omnium, nec vnquam in cantilenis adhi- betur niji per accidens, & cum aliarum adiumento, non

i5 quidem quod magis im\perfecla fit quam iertia minor aut fexta, fed quia tam vicina eji quintœ, vt coram huius fuauitate tota illius gratia euanefcat. Ad quod intelli- gendum, aduertendum eji nunquam in Mujïca quintam audiri, quin etiam quarta acuiior quodammodo aduerta-

20 tur; quod fequitur ex eo quod diximus, in vnifono, oéîauâ acutiorem fonum quodammodo refonare &c, où vous voyez que ie mets refonare, & non pas ab imagina- tione expeclari 3 -. Et cecy ne fe prouue pas feulement par raifon, mais auffi par expérience, en la voix, &

25 en plufieurs inftrumens.

Vous me demandez auffi que ie vous réponde, fça- uoir s'il y a quelqu'autre nombre qui ait cette mefme propriété que vous remarquez en i20 b . A quoy ie n'ay rien à dire, pource qu." ie ne le fçay point, ny

a. Compendium Musicœ, c. 8.

b. D'être le double de la somme de ses parties aliquotes.

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