Page:Descartes - Œuvres, éd. Adam et Tannery, I.djvu/360

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��246 Correspondance. h, 342.

j 1 . Vous demandez pourquoy le fon eft porté plus aifement le long d'vne poutre qu'on frappe, qu'il n'eft dans l'air feul*. Ce que ie répons arriuer à caufe de la continuité de la poutre, qui eft plus grande que celle des parties de l'air : car fi vous faites mouuoir le 3 bout de la poutre A, il eft euident que vous faites

mouuoir au mefme inf- tant l'autre bout B ; mais fi vous poufiez l'air en l'endroit C, il faut 10 c - y -r , c Qu'il s'auance au moins

' ^ h&À V^"-^'"^ lulques à D, auant que

de faire mouuoir E, à caufe que fes parties obeïffent, ainfi que celles d'vne éponge. Or il employé du temps en paffant depuis C i5 iufques à D, & perd cependant vne partie de fa force ; d'où vient que le fon, qui n'eft autre chofe que le mou- uement de l'air, fera entendu plus vifte & plus fort au point B qu'au point E. D'où il eft facile de refoudre aufli voftre quatriefme queftion, où vous demandez 20 pourquoy le fon s'entend beaucoup plus vifte que l'air ne fe peut mouuoir. Car vous voyez que pouffant la partie de l'air qui eftoit au poind C, elle n'a pas dû pafler iufques à E, pour y faire entendre le fon, mais feulement iufques à D, & ainfi que, pendant le temps =5 que l'air a pu fe mouuoir depuis C iufques à D, le fon a palTé depuis C iufques à E, qui en fera, fi vous vou- lez, mille fois plus éloigné.

2. Si on fuppofe qu'vn poids poli, eftant traîné fur vn plan poli horizontal, ne le touche qu'en vn feul 3o

1:1] Premièrement. — i4fes] ces. — 29 : 2] Secondement.

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