Page:Descartes - Œuvres, éd. Adam et Tannery, I.djvu/447

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LXIV. — 5 Décembre 16^. jjj

père que vous ne trouuerez point icy aucune appa- rence des faultes que vous auez appréhendé que le tour debuoit mener en cercle a . Au moins il n'y a rien de perceptible au fens extérieur, dont i ofe conclure, 5 foubs voftre permiflion, qu'au moyen d'vn Artifan adroid, comme ceftuy-ci, & bien pourueu d'engins neceffaires, (en la recherche defquels on pourroit l'aflifter), il y auroit moyen de fe pafler du voftre, auquel, fortant de la main du Menuifier, ie preueois

10 des inconueniens de mechanique encore plus impor- tans que ne pourroient eftre ceux du tour. Mon dif- cours vous fera bien fentir que ie dois eftre du meftier que ie tafche de patrociner. Mais ie veux humble- ment plier deffous vos cenfures, puifque ie les tiens,

i5 comme ie dois, fuperieures a toute la Philofophie naturelle du monde. Nous en verrons les preuues ad- mirables, quand il vous plaira; mais ce fera toufiours tard, a mon attente. Souuenez-vous de la folemnité des promeffes, s'il vous plaift, & haftez-vous au mi-

20 racle de rendre la veuë auxaueugles. Monf r . Renery m'a affeuré en hafte, que vous en perfiftez au defiéin. C'eft de quoy ie ne puis ceffer de vous coniurer, non plus que d'eftre a iamais,

Monfieur, etc.

25 A voftre commodité, iattendray fçauoir fi ce verre vous aura efté rendu, & comment vous eftimez que nous faffions du refte, pour acheuer noftre effay.

Arnhem, le $ de décembre 16^.

a. Page 3?o, 1. 21.

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