Page:Descartes - Œuvres, éd. Adam et Tannery, I.djvu/473

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�ni, 171-17». LXXII. — Avril ou Mai 161.7. 2,59

fait | auancer vers A F ? Car il eft vray de dire qu'à mefure que la balle defcend dans la ligne A B, elle s'auance vers A F ; & que cet auancement doit eftre mefuré par les perpendiculaires tirées des diuers 5 points qui peuuent eftre pris entre A & B fur la ligne A F. Et cecy pourtant fe doit entendre lors qu'A F fait vn angle aigu auec A B ; autrement s'il eftoit droit ou obtus, la balle n'auanceroit pas vers A F, comme il eft aifé de com-

10 prendre. Cela fuppofé, par le mefme raifonnement de l'autheur, nous conclurons que le corps poly C E n'empefche que le premier mouue- ment, ne luy eftant oppofé qu'en ce

'5 fens-là; de forte que ne donnant point d'empefche- ment au fécond, la perpendiculaire B H eftant tirée, & H F faite égale à H A, il s'enfuit que la balle doit réfléchir au point F ; & ainfi l'angle F B E fera plus grand qu'A B C. Il eft donc euident que de toutes les

20 diuifions de la détermination au mouuement, qui font infinies, l'autheur n'a pris que celle qui luy peut feruir pour fa conclufion ; et partant il a accommodé fon médium à fa conclufion, & nous en fçauons auffi peu qu'auparauant. Et certes il femble qu'vne diuifion ima-

25 ginaire, qu'on peut diuerfifier en vne infinité de fa- çons, ne peut iamais eftre la caufe d'vn effet réel.

Nous pouuons par vn mefme raifonnement réfuter la preuue de fes fondemens de Dioptrique, puis qu'ils font eftablis fur vn pareil difcours.

3o Voila mon fentiment fur ces nouuelles propofi- tions, dont les confequences qu'il en tire, lors qu'il

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