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Page:Descartes - Œuvres, éd. Adam et Tannery, I.djvu/505

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in.426-427- LXXXII. — 22 Juin 162.7. 391

m'eftonne, puis qu'il en fait û peu d'eftat, de ce qu'il a pris tant de peine pour la voir auant les autres, & qu'il a mefme en quelque façon négligé fon honneur pour cet effet. le vous afïure que ie ne fuis point 5 deûreux de voir fes Hures, & qu'encore qu'il y ait long-temps que vous m'ayez écrit de fa Geoftatique, ie n'ay iamais eu neantmoins aucune enuie de la voir, finon depuis voflre dernière que ie l'ay fait chercher à Leyde*, où ne s'eftant point trouuée on m'a offert de

«o la faire venir de Paris ; mais ie ne l'ay point defiré, parce qu'en effet ie ne croy pas qu'vn homme de telle humeur puiffe eftre habile homme, ny auoir rien fait qui vaille la peine d'eftre lu. Que fi ie l'eufle trouuée, ie n'aurois pas manqué de vous en écrire mon opi-

'5 nion, tant à caufe que vous le defirez, qu'à caufe que vous me mandez aufïi que Monfieur Des -Argues le délire; car luy ayant de l'obligation, ainfi que i'ap- prens par vos lettres, ie ferois bien-aife de luy témoi- gner qu'il a fur moy beaucoup de pouuoir : comme, en

20 effet, il ne faudroit pas en auoir peu pour m'obliger à reprendre les fautes d'autruy; car mon humeur ne me porte qu'à rechercher la vérité, & non point à tafcher de faire voir que les autres ne l'ont pas trouuée. Mefme ie ne fçaurois eftimer le trauail de

z5 ceux qui s'y occupent; ce qui a efté la première caufe qui m'a empefché | d'approuuer le liure du fieur de la Broffe 3 ; & la féconde eft qu'il s'eft arrefté à reprendre des chofes qu'on peut excufer; après quoy il a finy, fans faire voir la fuitte du raifonnement qu'il réfute ;

3o en forte que ceux qui, comme moy, n'ont point veu la

p. Page 36o, 1. 21 et page 3-7, 1. i-3.

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