Page:Descartes - Œuvres, éd. Adam et Tannery, I.djvu/569

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n,368-36<). XCII. — Octobre 16^7. 455

ioindre les voftres; car ie vous affure qu'il n'y en aura point dont l'authorité puifle plus en mon endroit, ny aufquelles ie défère plus volontiers. Il eft vray que ceux de mes amis qui ont défia vu ce liure, m'ont 5 appris qu'il falloit du temps & de l'eftude pour en pouuoir bien iuger, à caufe que les commencemens (au moins ceux de la Dioptrique & des Météores) ne peuuent eftre bien perfuadez que par la connoifTance de toutes les chofes qui fuiuent après ; & que ces

10 chofes qui fuiuent, ne peuuent eftre bien entendues, fi on ne fe fouuient de toutes celles qui les précè- dent : c'eft pourquoy ie vous auray vne tres-particu- liere obligation, s'il vous plaift d'en prendre la peine, ou de faire aufli que d'autres la prennent. Car en

■ 5 effet, ie n'ay autre defTein que celuy de m'inftruire; & ceux qui me reprendront de quelque faute, me feront j toufiours plus de plaifir, que ceux qui me don- nent des louanges. Au refte, il n'y a perfonne qui me femble auoir plus d'intereft à examiner ce liure, que

20 ceux de voftre Compagnie : car ie voy défia que tant de perfonnes fe portent à croire ce qu'il contient, que (particulièrement pour les Météores) ie ne fçay pas de quelle façon ils pourront dorefnauant les enfei- gner, comme ils font tous les ans en la plufpart de

2 5 vos Collèges, s'ils ne réfutent ce que i'en ay écrit, ou s'ils ne le fuiuent. Et pource que ie fçay que la prin- cipale raifon qui fait que les voftres rejettent fort foi- jrneufement toutes fortes de nouueautez en matière de Philofophie, elt la crainte qu'ils ont qu'elles ne

3o caufent aufli quelque changement en la Théologie, ie veux icy particulièrement vous auertir, qu'il n'y a

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