Il m’eſt arriué par la ſaueur de M. Alphonſe Polotti de veoir vne copie vicieuſe de ce qui s’eſt paſſé entre vous & le philoſophe de Louuain[1], maladuiſé lecteur de voſtre liure. Ie ne ſçay ſi ie vous pardonneray qu’il 5 m’ayt fallu mendier ce pain d’autre main que de la voſtre : mais pour a preſent ie ne ſuis pas reſolu d’en interrompre mon diſcours, qui tend a vous ſignifier que, ne trouuant pas la courtoiſie gratuite partout, force m’a eſté de vous acheter pour voftre argent & 10 de promettre en recompenſe vos Mechaniques audit ſieur Pollotti, qui me les demande, aueq reproche de perfidie, ſi i’y manque. La choſe donq, comme vous voyez, eſt en ſon entier ; & m’eſt loiſible encore de vous obeir, a la charge de paſſer pour fourbe. A cela 15 ne tienne. Mais en me teſmoignant, s’il vous plaiſt, ce qui eſt de voſtre inclination abſolue & ſans reſerue, ie vous ſupplie d’y adiouſter ſi vous trouuez hors de propos l’ouuerture que ie ſay, de voir ces Mechaniques acheuées de tout point, auant que leur ouurir 20
- ↑ Libert Froidmont ou Fromondus. Voir Lettres LXXXVI et LXXXVIII, p. 402 et 412.