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III, 397.
Correspondance.

être ignorant ou malicieux ; car pour l’Ellipse, je n’ai pas de mémoire que Kepler en parle[1], ou s’il en parle, c’est assurément pour dire qu’elle n’est pas l’anaclastique qu’il cherche ; et pour l’Hyperbole, je me souviens fort bien qu’il prétend démontrer expressément qu’elle ne l’est pas, bien qu’il dise qu’elle n’en est pas beaucoup différente. Or je vous laisse à penser si je dois avoir emprunté une chose d’un homme qui a tâché de prouver qu’elle était fausse. Cela n’empêche pas que je n’avoue que Kepler a été mon 1er maître en Optique, et que je crois qu’il a été celui de tous qui en a le plus su par ci-devant.

8. le vous prie de convier Mr Petit de m’envoyer au plus tôt tout le reste de ce qu’il dit avoir a objecter contre ma Dioptrique[2], ou autres choses, afin que j’y puisse répondre tout d’un coup, sans avoir la peine d’en faire à deux fois ; car il n’a que faire de craindre que la multitude m’accable, et pour le peu qu’il m’a envoyé. Je ne veux employer à y répondre que quelques heures de récréation, après le repas.

9. Pour ce qui est de couper l’œil d’un boeuf en sorte qu’on y puisse voir le même qu’en la chambre obscure, comme j’ai écrit en la Dioptrique[3], je vous assure que l’en ai fait l’expérience, et quoi que c’ait


6 qu’elle ne l’est pas] que ce n’est pas elle non plus.

— n’en est] n’est.

— 8 emprumté une chose] appris qu’une chose fus vraie.

— 9 Cela] Ce qui.

— 11 que... été] qu’il est.

— 12 de tous] de tous les hommes,

— 22 qu’en la] que dans une.

  1. Dans sa Dioptrique, 1611.
  2. Voir lettre CXII ci-avant, éclaircissement, p. 32-33.
  3. Disc. V, p. 35 et suiv.