Page:Descartes - Œuvres, éd. Adam et Tannery, II.djvu/172

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Correspondance.

��III. 386.

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2. Pour la queltion, fçauoir s'il y auroit vn efpace réel, ainfi que maintenant, en cas que Dieu n'eull rien créé, encore qu'elle femble furpaffer les bornes de l'efprit humain, & qu'il ne foit point raifonnable d'en difputer, non plus que de l'infiny; toutesfois ie croy 5 qu'elle ne furpafle les bornes que de nollre imagina- tion, ainfi que font les queftions de l'exiftence de Dieu & de l'Ame humaine, & que noftre entendement en peut atteindre la vérité, laquelle ell, au moins " félon mon opinion, que non feulement il n'y auroit point d'efpace, mais mefme que ces veritez qu'on nomme éternelles, comme que totum ejl maius fua parte, &c., ne feroient point veritez, fi Dieu ne l'auoit ainfi eftably, ce que ie croy vous auoir défia autres- fois écrit ^.

) . Pour l'autre queflion touchant la corde d'vne

Arbalefte, ie fuis de l'opi- nion de Monfieur de Ro- berual, excepté feulement qu'au lieu de dire, fans ex- ception, que le mouuement de la corde s'augmente toufiours en fe débandant depuis D iufques à A, qui eft en la ligne droite E A F, ie tiens que cela n'eft exac- tement vray que lors qu'elle ne pouffe point de flèche. Car lors qu'elle en a vne à

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��24 à] au point.

a. Voir t. I, p. 145, 149 et i5i.

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