Page:Descartes - Œuvres, éd. Adam et Tannery, II.djvu/180

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

146 Correspondance. m, 390.

de luy chercher condition. Car ie ne luy ay pas en- core feulement demandé s'il voudroit fe refoudre d'aller en France, ny ne Tay vu il y a plus de fix mois. Et en s'arreftant à Leyde ou à la Haye, il y peut aife- ment guaigner quatre ou cinq cens écus par an. Il 5 eut pu auffi en gaigner affez en Angleterre. Mais fes parens l'en ont retiré contre fon gré, lorf qu'il com- mençoit à y entrer en connoiflance, pource qu'ils craignoient qu'il ne fe debauchaft eflant loin d'eux, comme ils craindroient fans doute eflant en France 10 qu'on ne le rendifl catholique. Car ils font fort zélés huguenots. Mais pour luy, il eft fort docile, & de fa fidélité l'en voudrois répondre comme de mon frère. En forte que ii M. de Sainte-Croix ou quelque autre luy ofifre vne condition que vous iugiez luy élire i5 auantageufe, ie ne lairray pas de l'enuoyer, pouruû toutefois que Riuet n'en foit point auerty. Car il a tant de pouuoir fur fes parens, qu'il les empefcheroit d'y confentir, fous prétexte de la Religion, bien que ce ne fufl en effet que pour empefcher fon auancement; 20 car c'eft fon humeur.

Pour le Geoftaticien ^, fon procédé efl digne de rifée : & fi le libraire m'en croit, il luy enuerra vn fergeant fans l'épargner.

Vous aurez à ce voyage ou au prochain l'Efcrit que 25 ie vous auois promis pour l'intelligence de ma Géo- métrie, car il eft prefque acheué, & c'eft vn Gentil- homme d'ic}'^ de très bon lieu qui le compcfe"".

Vous pourrez affurer Meffieurs de Fermât & de

a. Jean de Beaugrand (Voir plus haut, p. 84-85).

b. Voir plus haut, p. 23, 1. i.

�� �