Page:Descartes - Œuvres, éd. Adam et Tannery, II.djvu/248

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2 14 Correspondance. 1,214-215.

répondre que ce bel ordre monflre auffi, qu'y ayant des pores dans les corps terreftres, ils doiuent eftre remplis de quelque matière plus fubtile, comme on voit qu'encore que l'eau fe place naturellement au deflus de la terre, elle ne laifle pas pour cela de fe 5 placer auffi au deflbus en tous fes pores ; et ie ne dis en aucun lieu que la matière fubtile n'occupe point de fphere plus haute que celle de l'air ; car, au con- traire, ie la fais étendre depuis les | Aflres iufques à nous. 10

6. De plus quel mouuement &c.

Resp. Vous imaginez toufiours des contrarietez où il n'y en a point, & i'ay allez fait entendre, en pluiîeurs endroits, que la matière fubtile peut eflre agitée en toutes façons, mais qu'il n'y a que la feule façon de fe i s mouuoir, ou de tendre à fe mouuoir, qu'elle reçoit des cors lumineux, & qu'elle tranfmet de tous coflez en ligne droite, depuis ces cors iufques aux objets qui en font illuminez, qui nous donne le fentiment de la Lu- mière ; & que, pour l'aélion ou l'inclination au mouue- 20 ment circulaire, qui eft en ces parties, elle caufe le fentiment des couleurs. Quant à ce que vous citez du nombre 1 3 , que la boule commence feulement à tournoyer rencontrant la fuperjîcie de l'eau, ie répons que ce mot feulement ne fe peut raporter à aucun endroit de mes 25 écrits, fmon à celuy de la page 2^7, où ie n'ay point entendu parler des parties de la matière fubtile. Puis, à ce que vous dites que, donnant à cette matière le mou- uement reéîiligne de l'air en l'eau, il faudroit auffi luy^ donner en l'air de plus haut, & ainfi à l'infiny, ou bien 3o

a. Lisez /e luy (?).

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