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1, 2i8-îig. CXXVII. — ij Juillet 1638. 219

nant jointes les vnes aux autres, elles femblent compo- fer vn cors dur ; puis verfez fur ce corps du fable fort menu, tel que celuy dont on fait des horloges, & vous verrez qu'en quelque façon qu'on le mette, ce fable 5 paflera toufiours tout au trauers, fans rien rencontrer qui l'en empefche. Il eft vray que les parties de tous les cors durs ne font pas rondes comme des pommes; mais on les peut imaginer d'vne infinité d'autres figures, fans que cela empefche qu'elles donnent auffi

10 libre pafTage aux parties de la matière fubtile, que ces pommes le donnent aux parties de ce fable. I 9. Si les cors lumineux &.C.

Resp. La coutume qu'on a de remarquer que, lors qu'vn cors dur fe meut vers quelque cofté, il ne peut

1 5 pas au mefme temps fe mouuoir auffi vers vn autre, eft caufe qu'on a vn peu de peine à conceuoir en quelle façon les parties des cors liquides reçoiuent plufieurs adions, & tranfmettent plufieurs mouue- mens contraires en mefme tems. Mais il eft neant-

20 moins certain qu'elles le font ; & il n'eft pas mal-aifé de l'éprouuer, par le moyen de trois ou plufieurs tuyaux, comme A C, B D, F G, que ie fupofe de mefme largeur, & qui fe croifent en telle

2 5 forte que l'efpace du milieu E fert à tous trois, fans toutesfois eftre plus grand que s'il ne feruoit qu'à vn feul. Car fi on foufle par leurs trois bouts. A, B & F, l'air qui fera dans ce milieu E,

3o fera poufiTé en mefme tems vers C, vers D & vers G. Non pas qu'il foit befoin pour cela, ny auffi qu'il

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