Page:Descartes - Œuvres, éd. Adam et Tannery, II.djvu/302

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

208 Correspondance. m, 371-371.

penfer qu'ils la fuiuent. Et cela fe peut voir par leurs thefes publiques qu'ils font enuiron cete faifon.

6. M' des Argues m'oblige du foin qu'il luy plaifl auoir de moy, en ce qu'il tefmoigne eftre marri de ce que ie ne veux plus eftudier en Géométrie. Mais ie 5 n'ay refolu de quitter que la Géométrie abftrade, c'eft

a dire la recherche | des quellions qui ne feruent qu'a exercer l'efprit ; & ce affin d'auoir d'autant plus de loy- fir de cultiuer vne autre forte de Géométrie, qui ie propofe pour quellions l'explication des phainomenes 10 de la nature. Car s'il luy plaift de confiderer ce que i'ay efcrit du fel, de la neige, de l'arc-en-ciel &c., il connoiftrabien que toute ma Phyfique n'eft autre chofe que Géométrie.

7. Pour ce qu'il defire fçauoir de mon opinion tou- i5 chant les petites parties des cors, ie vous diray que ie

ne les imagine point autrement que comme les pierres dont vne muraille eft compofée, ou les planches dont eft fait vn nauire ; a fçauoir, on peut plus ayfement les feparer les vues des autres, que les rompre, ou les 20 reioindre, ou leur donner d'autres figures ; mais on peut auffy faire toutes ces chofes, pouruû qu'on ait les outils qui font propres a cet effeâ:.

8. Pour vos difficultez touchant la page 2 58 de mes Météores, elles requerent vn long difcours, & c'eft l'en- 25 droit le plus difficile de tout le liure ; mais l'en ay elcrit affez amplement en ma refponfe^" a quelques ob- iedions venues de Louuain, lefquelles i'efpere que

t la] les. — 10 queftions] queftion. a. Lettre LXXXVIII, du 3 oct. 163;, t. I, p. 412.

�� �