Page:Descartes - Œuvres, éd. Adam et Tannery, II.djvu/326

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292 Correspondance. i, aï3.ï24.

Repl. le l'acorde, mais non pas fans le mouue- ment local de quelque mobile; auffi ne le niez vous pas dans voftre réponfe : & tant en la page 272 des Météores, qu'en vofire réponfe à mes objections nombre 10 & 12, vous confefTez que les corps lumi- 5 neux pouffent la matière fubtile en ligne droite, ce qui ne fe peut faire fans le mouuement local de cette matière en ligne droite vers nos yeux, qui eftoit ce que ie pretendois. Au relie, ie ne voy pas fur ma copie que i'aye dit que le mobile, qui ejî dans les cors 10 lumineux, n'ejî | autre chofe félon vous que la matière fubtile^. Tattens que vous nous l'enfeigniez.

Sur le 8 & 9 article.

Repl. Nous aurons donc patience attendant la fo- lution de ces deux objeélions, iufques à ce que vous i5 donniez au public ce que vous vous referuez encore.

Sur le 10. Car chaque cors &c.

Repl. Donnez donc autant de mouuemens à la matière fubtile qu'il vous plaira, quand vous aurez prouué qu'elle eft; et en fuite donnez les caufes & les 20 effets de chaque mouuement.

Sur le II. Fauoûe bien que cette matière fubtile &c.

Repl. Vous nous dites icy vne chofe laquelle ie ne fçay comme vous prouuerez, quand il vous plaira de le faire. Car fi vn corps eft dit Lumineux de cela 25 feul [quod notandum) qu'il donne à la matière fubtile le mouuement ou l'adion qui eft requife pour eau- fer en nous le fentiment de la Lumière, il s'en enfui- ura deux chofes qui paroiffent entièrement contraires à la raifon. La première, que le fentiment de la Lu- 3o

a. Voir pourtant Tome I, p. 544, \. 5-6.

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