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CXXXVIII. — 2j Août 16^8. ^27

la fomme d Vne équation cubique, i'adioufle que, ou bien la quantité connue de ce binôme eft la racine cherchée, ou bien l'équation eftant diuifée par luy fe réduit a deux dimenfionS; en forte qu'on en peut

5 trouuer après la racine plus ayfement. Et il reprend cet ou bien, pour ce, dit-il, que cete quantité connue fera toufiours l'vne des valeurs de la racine ou réelle ou imaginaire. Au lieu de quoy il euft deu dire ou vraye ou fauffe, car cete quantité connue ne peut iamais

10 eftre du nombre de celles que i'ay nommées imagi- naires. Mais ie laifle paffer cela très volontiers, & il me fuffit de l'auertir que ie parle feulement icy de la racine cherchée, laquelle ne peut iamais eflre imagi- naire ny faujTe, & mefme entre celles qui font vrayes

i5 & réelles, il n'y en a ordinairement qu'vne qui foit la cherchée. De façon que i'aurois grandement failly, fi i'auois oublié cet ou bien qu'il reprend.

Et i'admire fort fon raifonnement en fa féconde infiance, ou il dit que, fi par le mot de racine i'entens

20 feulement la valeur réelle &c., il ne laifTe pas d'y auoir a redire, d'autant qu'il arriue fouuent qu'après cete redudion il n'y a plus rien a faire. Car c'efl pour cela mefme que i'ay mis la difiondiue, difant que, ou bien la quantité connue efl la racine cher-

25 chée, ou bien &c. ; c'efl a dire que, ou bien il n'y a plus rien a faire, ou bien il y faut encore faire telle chofe &c.

Pour fa troifiefme infiance, qui efl que cete règle procède a taflons, ie refpons que ce n'efl nullement

3o procéder a taflons que d'examiner par ordre diuerfes chofes lorfqu'on les connoifl toutes, comme on fait

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