1,144-245- CXLVIII. — Octobre 16^8. 411
Mais difant à prefent que vous n auez point eu deffein d'en donner Texade définition par genre & différence^ afin d euiter les difficultez fuperfluës qui en pour- roient naillre, on prendra cela à mauuais augure. Et 5 vous ne deuiez donc point non plus donner vos def- criptions ou explications, puis qu'elles ne peuuent manquer à fournir plus de difficultez que ne feroit vne exade définition, qui dit clairement ce que c'eft que la chofe définie, ainfi que vous pouuez iuger par | mes
10 objedions, fur lefquelles d'autres meilleurs efprits pourront beaucoup enchérir. Et au fonds votre pre- fente réponfe ne touche en rien la contradidion que ie vous ay objedée, mais la confirme plutoft.
^ . le m'étonne que vous faflTiez tant d'ellat des com-
i5 paraifons pour prouuer les chofes Phyfiques, iufques
à dire que, lors qu'on ajjure quelque chofe touchant la
nature, qui ne peut ejlre expliqué par aucune comparai-
fon, vous penfe:^fçauoir par demonjîration que telle chofe
efi fauffe; veu qu'en la nature il fe peut trouuer tant
20 d'effets qui n'ont point de femblables, comme entre autres ceux de l'ayman. Et fi ie vous difois ce que ie fçay des influences celeftes, c'eft bien encore toute autre chofe, vu qu'elles ne reçoiuent en leur manière d'agir autre comparaifon que Dieu mefme . le ne nie pas
25 qu'on ne puiife prefque toujours trouuer des compa- raifons, pour les expliquer tellement quellement; mais il efl queftion de les fi bien expliquer, qu'on en- gendre vne fcience claire de la chofe qu'on traite. Et pour celles dont iufques icy vous vous efles feruy
îo auec moy, ie ne voy pas qu'elles fafifent cet eflfet, ny en moy ny en autruy : mefmes celle que vous prenez icy
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