Page:Descartes - Œuvres, éd. Adam et Tannery, II.djvu/452

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4i8 Correspondance. i, jSo-ïs».

mouuement de l'air en prefence de la Lumière auoit donné lieu à vos conceptions de la matière fubtile. Quoy qu'il en foit, ie finis mes objeélions, iufques à ce que voftre Phyfique foit en lumière, & cependant ie veux demeurer a perpétuité ... 5

Relifant la prefente réponfe, i'ay veu qu'il eftoit be- foin d'y adjouter encore ce qui fuit, afin que vous y preniez garde :

ij du premier ordre.

Vous voulez que vos boules de la page 258 des Me- lo teores foient des boules de bois ou autre matière, & non des boules de voftre matière fubtile, comme tout le monde le croira, fi vous n'y pouruoyez ; et pour voftre raifon, vous dites que vous aue:^ voulu donner à entendre vojîre conception par quelque chofe de plus f en- i5 Jîble que ne font les boules de la matière fubtile^ & ainjî foumettre vos raifons au iugement de l'expérience. Mais, en premier lieu, il n'y a homme au monde qui puiffe faire l'expérience que vous dites fur des boules de bois. Secondement, pourquoy faites-vous la boule V 20 mobile en l'air feulement en ligne droite, & les autres encore en rond, vu que toutes les boules de la matière fubtile fe meuuent en l'air circulairement & en ligne droite tout enfemble, félon ce que vous dites en la page ijil En troifiéme lieu, pourquoy n'auez-vous 25 pas expliqué les propres mouuemens des boules de voftre matière fubtile, & les efiets qu'elles font quand elles viennent à rencontrer quelque fuperficie plus fo- lide, fans em|prunter des boules, lefquelles mefmes vous fupofez ne fe pas mouuoir comme la matière 30

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