Page:Descartes - Œuvres, éd. Adam et Tannery, II.djvu/46

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12 Correspondance. m, sm-si».

luy & moy, ainfy qu’ils difent, elle eft toute entière de fon cofté; car de ma part ie penfe n’auoir aucun fuiet de fçauoir mauuais gré a ceux qui fe veulent efprouuer contre moy, en vn combat ou fouuent on peut eftre vaincu fans infamie. Et voiant que M"^ de Fermât a 5 des amis, qui ont grand foin de le deflfendre, ie iuge qu’il a des qualités aimables qui les y conuient. Mais i’eftime en eux extrêmement la fidélité qu’ils luy tef- moignent; & pource que c’eft vne vertu qui me femble deuoir eftre chérie plus qu’aucune autre, cela fuffit lo pour m’obliger a eftre leur tres-humble feruiteur.

Sur le point que ie fermois ce paquet, i’ay receu vne lettre que M’ de Fermat a enuoyée au R. P. Mersenne^, pour refponfe a ce que i’ay cy-deuant efcrit fur les obiedions qu’il auoit faites contre le 2^ dif- i5 cours de ma Dioptrique; & pource que i’ay veu par les premières lignes, qu’il ne defire pas que fon efcrit foit publié, i’ay creu ne deuoir pas acheuer de le lire : toutefois ie n’ay pu m’en empefcher; & pour refponfe i’affeure que ie n’y ay pas trouué vn feul jo mot qui excufe les fautes que i’auoy remarquées en cette obiedion précédente, ny qui ait aucune force contre moy; mais en chaque article de ce qu’il obiede de nouueau, il fait vn nouueau paralogifme, ou bien corrompt le fens de mes raifons, & monftre ne les pas 2 5 entendre. Ce que ie m’oblige de faire voirauffy clair que le iour, pourueu qu’il trouue bon que le public

8 i’eftime] auffi aj. — 22 cette obieftion précédente] fes obieétions précédentes.

a. La lettre XCVI, t. I, p. 463.