Page:Descartes - Œuvres, éd. Adam et Tannery, II.djvu/490

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

4^6 Correspondance.

lettre CXXVI (p. jyg, l. 1 2) ; elle avait peut-être été précédée d'une visite de Hufgens lui-même, qui aurait parlé à Descartes du livre de Harriot, apporté ensuite par Gillot. Huygens dit en effet : « 4 Mai). Cum Doubletijs, sorore et cognatâ Zueriâ Harlemum et vicinos hortos lustro. » // n'aura pas manqué de visiter Descartes, qui demeurait parmi ces vicinos hortos. — 2" Dans le post-scriptum, Descartes parle des lunettes de Naples (p. 45 j, l. iS), sur lesquelles il n'a pas encore de détails. Or Mersenne lui en avait dit un moi le /"• novembre i638 (p. 445, L 8; cf. p. 489, l. ■j,et 488, l. S), et lui donnera des explications le i"" janvier i63g (lettre CLV ci- après, Clers., II, 444). Quant au tourneur, voir le prolégom'ene de la lettre précédente {lettre CL, p. 48 1-452).

Monfieur,

le vifite mes liures fi peu fouuent, qu'encore que ie n'en aye que demi douzaine, il y en a néanmoins vn des voflres qui s'eft caché parmy eux plus de fix mois, fans que ie m'en fois apperçu : c'eft Henriotti, 5 que ie penfois que Gillot euft emporté auec luy, dés le mefme tems qu'il me l'apporta, qui fut auant la campaigne dernière. l'auois eu defirde voir ce liure, a caufe qu'on m'auoit dit qu'il contenoit vn calcul pour la géométrie, qui eftoit fort femblable au mien ; 10 ce que i'ay trouué eflre véritable, mais il entre fi peu en matière & enfeigne fi peu de chofes en beaucoup de feuilles, que ie n'ay aucun fuiet de vouloir mal a fes penfées de ce qu'elles ont preuenu les mienes*. Et ie ne me fouuenois plus du tout de luy, lorfque, i5 cherchant quelque autre liure, ie I'ay rencontré par hafard, bien ayfe de m'en pouuair feruir pour pré- texte de vous efcrire ; car parmy les occupations que vous auez, il me femble ne deuoir pas vous importu- ner, fauf quelque prétexte, & l'égalité de ma vie ne 20 m'en fournit point. Et cependant ie craindrois que

�� �