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470 Correspondance.

réputation, s'il faut en croire Balzac dans une lettre à Chapelain du 3 oct. 1644 [Mélanges historiques, Impr. Nat., jSj3, t. I,p. 5<?/-5<?2). L'autre, Louis Aubery, sieur du Maurier, né le 24 juillet 1609, avait pu rencontrer Descartes dans un voyage qu'il fit à partir du 2 mai 1637 dans les pays du Nord, avec le comte d'Avaux. Il était de retour à Paris en i638, et y de- meura plusieurs années comme courtisan volontaire de Richelieu, dont il attendait un emploi : il fut question de lui pour accompagner Mazarin comme secrétaire dans une mission diplomatique (Lettres de Chapelain, t. I, 1S80, p. 6i8-6tg, lettre à Boisrobert du 8 mai 1640). Entre temps il s'occupait de sciences, comme en témoignent, outre les indications de Descartes, les deux textes suivants :

I» John Pell écrivit de Londres à Mersenne, le 24 janvier 1640 :

«... Telcscopia illa Maureriana novos Nuncios Sydereos, Italicis for- » san perspicaciores, polliceri videnturj nec de facie Veneris tantum, sed » et reliquorum planetarum, prorsus inaudita quaedam nobis allaturos, » Martis prssertim, hoc anno perigaei adeoque solito majoris, deniquè » ter intra paucos dies cum Saturno congressuri, licet duas posteriores » ffuvciSouc omiserit Duretus vester. » {,Bibl. Nat. MS. fr. n. a. 6206, f i5g,p.3og).

2* Le 24 octobre 1644, Balzac écrit à Chapelain :

«... Que vous me dites de belles et grandes choses de U^^ son frère » [le frère du M' du Maurier qui avait mauvaise réputation], et que les » magnifiques termes dont vous vous servez pour me les dire me font en- 1» vie de devenir mathématicien ! En sçauroit-il plus que M. Des-Cartes, w qui croit en plus sçavoir que les grands démons, car pour les petits » lutins, il leur fait leçon deux fois par jour ? > (Mélanges historiques, Impr. Nat., iSjS, t. I,p. 58 g).

Page 465, 1. 5. — Le 14 juin 1637, Gassend avait perdu son bon ami Peiresc, qu'il n'avait pas quitté pendant sa maladie, à Aix-en-Provence. « Cette mort », dit son biographe, le P. Bougerel, t dérangea le commerce a épistolaire de Gassendi; car de toute cette année « lôSya, il ne nous » reste qu'une seule de ses lettres, écrite à Galilée, au commencement n d'octobre » (p. 175 de la Vie de Gassendi, Paris, Jacques Vincent, 1737). En outre, dit le même biographe, « depuis le mois d'octobre 1637 jusqu'au » 3o juillet 1639, nous n'avons aucune de ses lettres; j'attribue son silence » à ses voyages, à sa maladie et à ses grandes occupations. »

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