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Il, 440-44»- CLIV. — 9 Janvier 1639. 487

toutes fes parties fe referrent, ce qui le rend dur; mais en fe referrant & changeant fort vifte de fitua- tion, elles perdent leur liaifon, & fe détachent les vnes des autres, ce qui le rend cafTant. 5 le n'adioufte point icy ce que deuiendroit vn grain de fable, fi vn Ange le froiflbit ou diuifoit en autant de parties qu'il feroit poffible, bien que ie fuiue par ordre tous les poins de voftre lettre : car vous pouuez affez entendre, de ce que i'ay dit cy deflus, que cela

10 luy donneroit la forme de cete matière très fubtile, dont i'ay parlé.

9. le trouue 2 raifons qui peuuent faire paroiftre, la nuit & de loin, la flame d'vne chandelle beaucoup plus grande qu'elle n'eft. La première eft que, n'en

i5 voyant point le vray efloignement, on l'imagine aufly efloignée que les eftoiles; & pource que fon image, qui fe peint au fonds de fœil, eft beaucoup plus grande que celle d'vne eftoile, on iuge auffi cete flame plus grande. L'autre eft qu'on ne void pas feule-

20 I ment la lumière qui vient diredement de la chan- delle, mais aufly celle qui vient de l'air efpais ou des autres cors voyfins qui font illuminez par elle, & ces 2 lumières fe diftinguent fort bien de près, mais de loin on les attribue toutes deux a la chandelle, dou

2 5 vient que fa flame femble plus grande. Comme, fi a eft la chandelle, fa lumière, donnant contre les par- ties de l'air qui font vers Z», fe reflefchift de la vers l'œil c. Elle donne bien auffy contre les parties de

12:2] deux. — i3 la flame tre] La féconde. — a3 : 2] deux, d'vne] vne. — 18 après on] la — 24 deux om. —■ aS que fa aj. — cete flame om.— 19 L'au- flame] qu'elle. — 27 font] eft.

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