Page:Descartes - Œuvres, éd. Adam et Tannery, II.djvu/656

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
622 Correspondance. II, 192.

62 2 Correspondance. ". '9»

boffe, fes parties fe couurent ou fe découurent beau- coup dauantage, que celles d'vne platte peinture.

l'ay receu le Philolaùs^; mais ie ne me fuis pas en- core donné le temps de le lire, ny ie ne croy pas le faire de plus de fix mois, à caufe que ie m'occupe à 5 d'autres eftudes.

Les opinions de vos Analiftes*, touchant l'Exiftence de Dieu & l'honneur qu'on luy doit rendre, font, com- me vous écriuez, très-difficiles à guérir; non pas qu'il n'y ait moyen de donner des raifons affez fortes pour lo les conuaincre, mais pource que ces gens-là, penfant auoirbon efprit, fontfouuent moins capables de rai- fon que les autres. Car la partie de l'efprit qui aide le plus aux Mathématiques, à fçauoir l'imagination, nuit plus qu'elle ne fert pour les Spéculations Metaphy- i5 fiques. l'ay maintenant entre les mains vn Difcours, où ie tafche d'éclaircir ce que i'ay écrit cy-deuant fur ce fujet; il ne fera que de cinq ou lix feuilles d'im- preffion; mais i'efpere qu'il contiendra vne bonne par- tie de la Metaphyfique. Et afin de le mieux faire, mon 20 deflein eft de n'en faire imprimer que vingt ou trente Exemplaires, pour les enuoyer aux vingt ou trente plus fçauans Théologiens dont ie pourray auoir con- noiffance, afin d'en auoir leur iugement, & apprendre d'eux ce qui fera bon d'y changer, corriger ou adjouf- 25 ter, auant que de le rendre public.

le croy bien que dans le Vuide, s'il efloit poffible, la moindre force pourroit mouuoir les plus grands cors, auffi bien que les plus petits, mais non de mefme vi-

a. Voir plus haut p. 464, 1. i3. et p. :'>G6, 1. lô.

b. Voir lettres LXX et LXXI. tome I, p. 349. 1. 24, et p. 353. 1. 2.