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54 Correspondance. n. s

CXIII.

Descartes a ***.

[Mars i638.] Texte de Clerselier, tome II, lettre 2, p. 5-14.

Sans nom ni date dans Clerselier, Réponse à la lettre CIV. Voir le prole'gomène, t. I,p, Sii-Sis,

Monfieur,

Il n'eftoit pas befoin de la cérémonie dont voftre amy a voulu vfer; ceux de fon mérite & de fon efprit n'ont que faire de médiateurs, & ie tiendray toufiours à faueur, quand des perfonnes comme luy me vou- 5 dront faire l'honneur de me confulter fur mes écrits, le vous prie de luy ofter ce fcrupule ; mais pour cette fois, puis qu'il l'a voulu, ie vous donneray la peine de luy adreffer mes réponfes.

Premièrement, il eft vray que, fi i'auois dit abfolu- lo ment qu'il faut fe tenir aux opinions qu'on a vne fois déterminé de fuiure, encore qu'elles fuffent dou- teufes, ie ne ferois pas moins reprehenfible que fi i'auois dit qu'il faut élire opiniafl;re & obftiné ; à caufe que fe tenir à vne opinion, c'eft le mefme que i5 de perfeuerer dans le iugement qu'on en a fait. Mais i'ay dit toute autre chofe, à fçauoir qu'il faut élire refolu en fes adions, lors mefme qu'on demeure irre- folu en fes iugemens (voye page vingt - quatre, ligne 8), & ne fuiure pas moin conftamment les opi- 20

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