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CXCIV. — 24 Juin 1640. pj

vous n'en efperez pas encore li tofl, a caufe qu il ar- riue bien plus ordinairement que les maladies qui vienent fort vifte, foyent fort long tems a s'en aller, que non pas, au contraire, que celles qui ont efté plu- 5 (leurs années a fe former, fe pafTent en peu de iours. Mais û vous iugez que les remèdes de M de Hoghe- lande luy foient vtiles, i'ay a vous offrir de fa part tout ce qui efl en fon pouuoir; & il dit pouuoir bien luy enuoyer a la Haye quelques poudres, qui appa-

10 remment luy feruiroient, mais qu'il ne pourroit pas néanmoins luy enuoyer les mefmes chofes qu'il luy pourroit faire prendre icy, a caufe qu'il faut fouuent faire la guerre a l'œil, & augmenter ou diminuer la force du médicament, félon qu'on a vu l'effed; des

i5 precedens. Et enfin ie voy bien que ce qui le fait eflre icy plus retenu, efl que, le mal eflant fort inueteré, il n'en ofe afTurer la guerifon, mais feulement offrir de faire fon mieux. Et moy, ie vous puis afTurer de ma part que ie fuis.

��20 Monfieur

��Voflre très obeifTant feruiteur, descartes.

De Leyde, le 24 Juin 1640.

Adresse : 2 5 A Monfieur

Monfieur De Wilhelm,

Confeiller de fon AltefTe

& du Confeil de Brabant,

A la Haye

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